
Les taux d'émission fixes en amont compromettent les avantages climatiques du crédit d'impôt pour la production d'hydrogène au titre de l'article 45V
La question
Les taux d'émission fixes en amont compromettent les avantages climatiques du crédit d'impôt de l'article 45V.
Dans la version actuelle de 45VH2-GREET, les taux d'émissions de méthane et deCO2 en amont liés à l'extraction, au traitement et au transport du gaz naturel sont fixés à des taux moyens à l'échelle nationale : 0,9 % pour le méthane et une valeur inconnue pour leCO2. Les taux fixes proposés par le Trésor sont à la fois trop élevés et trop bas par rapport aux véritables émissions en amont. Les taux fixes empêchent les opérateurs dont les chaînes d'approvisionnement sont plus propres de le prouver et, à leur tour, empêchent les opérateurs d'obtenir un crédit d'impôt plus élevé au titre de la section 45V. Cela peut rendre les projets à faibles émissions économiquement non viables. D'autre part, un taux fixe permet aux exploitants dont les chaînes d'approvisionnement sont plus polluantes de revendiquer une intensité d'émissions artificiellement plus faible pour leur production d'hydrogène, sans être incités à améliorer leurs émissions sur l'ensemble du cycle de vie.
La solution
supprimer tout taux d'émission fixe en amont et exiger l'utilisation des données spécifiques au projet qui sont soumises pour les sous-parties W et C du programme de déclaration des gaz à effet de serre (GHGRP) de l'EPA.
Les producteurs d'hydrogène devraient être tenus de fournir des données vérifiables et spécifiques au projet pour établir leurs taux de fuite de méthane en utilisant les données que les producteurs de gaz naturel soumettent pour la sous-partie W du GHGRP. Des exigences similaires devraient être imposées pour les émissions deCO2 en amont en utilisant les sous-parties C et W. Ces données sont déjà soumises par la plupart des opérateurs de gaz naturel, sont familières à l'EPA et sont vérifiées par des processus de soumission intégrés. Il devrait s'agir d'une approche globale pour garantir un bénéfice climatique et s'aligner sur l'intention du Congrès, en supprimant l'option d'utiliser une moyenne nationale. Toute option consistant à s'appuyer sur un taux d'émission fixe en amont ne permettra qu'aux opérateurs dont les chaînes d'approvisionnement sont les plus polluantes de bénéficier d'avantages sans réduire les émissions.
Scénarios
Selon les orientations proposées, (1) les opérateurs ayant des taux de fuite plus faibles ne sont pas récompensés, et (2) ceux qui ont des taux de fuite plus élevés bénéficient injustement de tarifs fixes en amont.
- Le producteur d'hydrogène 1 produit de l'hydrogène propre en utilisant le reformage du méthane à la vapeur avec un taux de capture du carbone de 98 %. Le producteur 1 s'approvisionne en méthane auprès d'un exploitant de gaz naturel dont les taux de fuite de méthane et d'émission deCO2 en amont sont respectivement de 0,4 % et de 3,84 gCO2/MJ, ce qui correspond à la moyenne du bassin de la Pennsylvanie du Nord-Est.1 L'hydrogène du producteur 1 a une intensité d'émissions de cycle de vie réelle de 1,18 kgCO2e/kgH2, ce qui le rend admissible au niveau 2 du PTC (1,00 $/kgH2).2 Si le producteur 1 produit 10 000 kg d'hydrogène par heure, il pourrait gagner 87,6 millions de dollars par an grâce au PTC en utilisant des taux de fuite vérifiés. Mais avec les taux fixes actuels du GREET, l'hydrogène aurait une intensité d'émissions sur l'ensemble du cycle de vie de 2,66 kg deCO2e/kgH2, ne pouvant prétendre qu'au niveau 4 du CIP (0,60 $/kgH2) et rapportant 52,6 millions de dollars par an. Le producteur 1 perdrait plus de 30 millions de dollars par an en avantages justifiés au titre de l'article 45V, ce qui pourrait nuire à la viabilité économique du projet de réduction des émissions.
- Le producteur d'hydrogène 2 utilise la même configuration de production mais s'approvisionne en gaz naturel avec des fuites de méthane en amont et des taux d'émission deCO2 de 6,13 % et de 7,41 gCO2/MJ, selon la moyenne du bassin permien.3 L 'hydrogène du producteur 2 aura une intensité d'émission de cycle de vie réelle de 7,08 kgCO2e/kgH2 et ne devrait pas être admissible à l'article 45V. Cependant, dans la version actuelle de GREET, qui utilise les taux fixes de méthane et deCO2, le producteur 2 est admissible au niveau 4 du crédit d'impôt (0,60 $/kgH2). Si le producteur 2 produit 10 000 kg d'hydrogène par heure, il gagnerait injustement 52,6 millions de dollars par an grâce au crédit d'impôt pour un projet qui ne respecte pas les seuils d'émissions de l'article 45V.
1 Le taux de fuite de méthane en amont de la Pennsylvanie du Nord-Est provient de l'analyse CATF et le taux de fuite deCO2 en amont provient de Ceres et durapport CATF .
2 Les émissions réelles ont été calculées à l'aide de l'outil d'analyse du cycle de vie deCATF. On a supposé que toute l'électricité et la chaleur consommées provenaient de sources sans carbone.
3 Le taux de fuite de méthane en amont du bassin permien est tiré de l'analyse CATF et le taux de fuite deCO2 en amont est basé sur les données communiquées au niveau national dans les sous-parties W et C du GHGRP.