CATF Déclaration sur le prix du stockage de CO2 du port de Rotterdam
BRUXELLES, 2021/05/10 - Le gouvernement néerlandais a accordé hier 2 milliards d'euros de subventions à un consortium qui prévoit de déployer un nouveau projet massif de capture et de stockage du carbone dans le port de Rotterdam.
"C'est une nouvelle incroyablement positive, qui arrive quelques mois seulement après que le gouvernement norvégien ait investi dans le projet Longship. Elle souligne la forte dynamique en faveur de la capture et du stockage du carbone en Europe", a déclaré Lee Beck, directeur international de la capture du carbone à l'adresse suivante : CATF. "Cette décision montre que toutes les technologies doivent être sur la table pour offrir des réductions d'émissions sur la voie des émissions nettes zéro."
Quatre entreprises du port de Rotterdam vont capturer et encore plus collaborer au stockage du CO2 dans un champ de gaz vide sous la mer du Nord. C'est la première fois que le CO2 sera capté et stocké à grande échelle aux Pays-Bas. Ces plans ont été évoqués pour la première fois il y a quatre ans et baptisés "projet Porthos". Une fois achevé, ce sera l'un des plus grands projets de captage et de stockage du carbone au monde.
"Cette décision souligne l'importance d'améliorer le soutien au captage et au stockage du carbone au niveau de l'UE", a poursuivi Beck. "À court terme, cela signifie l'optimisation du règlement RTE-E pour inclure le stockage du CO2 et d'autres modalités de transport du CO2."
Les subventions ont été accordées dans le cadre du programme SDE++, qui allouera un total de 5 milliards d'euros en 2021. Le programme SDE++ encourage l'adoption de technologies cruciales qui peuvent réduire les émissions des secteurs dits "difficiles à réduire", tels que la production de ciment, la fabrication d'acier et la gestion des déchets.
Il s'agit d'un pas en avant fantastique vers la décarbonisation du plus grand port d'Europe", a déclaré Magnolia Tovar, directrice de la politique des carburants à faible teneur en carbone pour l'Europe, sur le site CATF. "En Europe, les émissions industrielles ont longtemps été négligées dans le débat général sur la politique climatique. "En Europe, les émissions industrielles ont longtemps été négligées dans le débat plus large sur la politique climatique, et le fait que le gouvernement néerlandais ait soutenu ce projet est très encourageant. Il permet au port de Rotterdam de devenir un centre de décarbonisation de pointe où la production d'hydrogène à faible teneur en carbone et le déploiement d'infrastructures de captage, de transport et de stockage du CO2 contribueront à préparer l'industrie européenne à un monde sous contrainte carbone."
Comment fonctionne le SDE++ ?
Le programme SDE++ s'inscrit dans le prolongement du programme précédent, appelé "stimulation de la production d'énergie durable" ou SDE+. La version actualisée stimule non seulement la production d'énergie durable, mais aussi la réduction des émissions de CO2. De cette manière, le gouvernement néerlandais veut s'assurer que la transition énergétique aux Pays-Bas reste réalisable et abordable.
Les projets financés recevront des subventions par le biais d'un mécanisme de contrat pour différence (CFD), par lequel la différence entre le coût réel de l'application des technologies et la valeur commerciale du produit fourni par la technologie ou la valeur duCO2 évité est subventionnée. En effet, le SDE++ ne subventionnera que le coût excédentaire des projets fournissant de l'énergie renouvelable et/ou réduisant leCO2, puisque le montant de la subvention s'ajustera aux changements de la valeur du marché, permettant ainsi des mécanismes de réduction duCO2 rentables et rapides.
Pour les chaudières électriques, cela pourrait être la différence entre le coût de la vapeur produite avec de l'électricité propre et le coût de la vapeur produite avec du gaz naturel. Pour le CSC, il pourrait s'agir de la différence entre le coût du captage, du transport et du stockage duCO2 et le coût de l'émission deCO2 dans le cadre du système communautaire d'échange de quotas d'émission*.
Le mécanisme est structuré de manière à ce que seul le coût différentiel réel pour l'industrie d'entreprendre des projets de réduction du carbone soit financé, et le soutien sera limité dans le temps, diminuant au fur et à mesure que la valeur marchande des quotas du SCEQE augmente.
Il s'agit d'une caractéristique importante qui montre comment le SCEQE peut être relié à la politique d'innovation au niveau national. Le modèle SDE++ traduit au niveau national la reconnaissance par l'UE de l'importance du financement d'une série de technologies à faible émission de carbone, telles que la capture et le stockage du carbone et l'hydrogène à faible émission de carbone. En Europe, la coordination des activités visant à promouvoir un éventail de solutions permettra de mieux faire avancer les objectifs de réduction des émissions de carbone, et le modèle SDE++ pourrait compléter les dispositifs de l'UE "Connecting Europe", les projets d'intérêt commun et le Fonds pour l'innovation doté de 10 milliards d'euros.