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L'attente est terminée, mais le travail n'est pas terminé : Les nouvelles règles du BLM pour la fracturation hydraulique

20 mars 2015

Aujourd'hui, le Bureau of Land Management des États-Unis a publié la mise à jour tant attendue de ses règles relatives à la fracturation hydraulique dans l'exploitation du pétrole et du gaz. Il était temps. Comme l'a dit le directeur du BLM, Neil Kornze : "Le portefeuille de puits de pétrole et de gaz supervisé par le BLM s'est étendu au moment même où le forage est devenu plus complexe." Malgré le fait que de nouvelles méthodologies et technologies non conventionnelles, plus risquées, sont utilisées depuis plus d'une décennie pour accéder au pétrole et au gaz de schiste, les règles du BLM n'ont pas été mises à jour depuis plus de trois décennies. Entre-temps, l'exploitation du pétrole et du gaz non conventionnels, en particulier dans les schistes, a connu un véritable boom. Alors que le débat sur les règles du BLM faisait rage - ces changements réglementaires sont en préparation depuis 2011 avec la publication de deux projets en 2012 et 2013 - plus de 6 000 permis de forage ont été approuvés sans ces règles.

Alors pourquoi cette règle est-elle importante ?

  • Le BLM est chargé de l'intendance d'un grand nombre d'acres de terres publiques. Le BLM gère 245 millions d'acres de terres et 700 millions d'acres de domaine divisé;
  • Le BLM supervise plus de 100 000 puits ;
  • 11 % du gaz naturel américain et 6 % du pétrole américain sont produits à partir de puits gérés par le BLM ;
  • En 2014, le BLM a mis en location 5,7 millions d'acres dans le cadre de 26 ventes de location ;
  • Actuellement, le BLM loue 24 millions d'acres de terres, soit une superficie équivalente à celle de la Floride, pour l'exploitation du pétrole et du gaz ;
  • 3 769 permis de forage à terre ont été approuvés par le BLM au cours de l'exercice 2014 ;
  • 2 544 puits gérés par le BLM ont effectivement été forés en 2014.

Avec cette règle, le BLM a apporté un certain nombre d'améliorations à des réglementations vieilles de plusieurs décennies, ce qui doit être applaudi. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Voici les points positifs et négatifs :

Le bon :

  • Le fluide de reflux doit désormais être stocké dans des réservoirs plutôt que dans des fosses. Il n'en reste pas moins que les exploitants doivent faire attention aux réservoirs afin d'éviter les fuites et les déversements de fluides sur le site et en transit ;
  • En outre, les nouvelles règles imposent des tests d'intégrité pour chaque puits foré sur des terres publiques.

Le mauvais :

  • La règle permet l'exemption des puits dans les États qui démontrent qu'ils satisferont à l'objectif de la réglementation. Nous craignons que le BLM ne permette à certains États d'utiliser des règles faibles pour justifier l'exemption de puits à l'intérieur de leurs frontières ;
  • La règle ne rend pas les zones ou communautés environnementales sensibles interdites à la fracturation, ni même ne les protège par des règles de tampon ou de recul ;
  • La stimulation acide n'est pas couverte ;
  • La règle exempte la divulgation des produits chimiques contenus dans les fluides de fracturation en se basant sur les arguments de l'industrie en matière de secret commercial, laissant les régulateurs publics et les intervenants en cas d'urgence avec des informations inadéquates en cas d'urgence chimique ou si un problème de santé publique se développe près des sites ;

Bien que cette règle soit attendue depuis longtemps, il est clair que le BLM a beaucoup de retard à rattraper s'il espère aborder pleinement le nouveau monde de l'exploitation pétrolière et gazière.

Aujourd'hui, tous les regards se tournent vers le BLM, qui doit publier un autre projet de règlement pour lutter contre le gaspillage massif de gaz naturel sur les terres fédérales par le biais de la ventilation et du torchage. La règle dite "des déchets" pourrait permettre de lutter efficacement contre le gaspillage des ressources et la perte de redevances, et de réduire les émissions de méthane et autres pollutions atmosphériques. Nous espérons que la prochaine règle sur les déchets ne souffrira pas des mêmes retards et lacunes que les nouvelles règles sur la fracturation hydraulique.

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