Les nouvelles orientations du CEQ établissent des liens corrects entre le changement climatique, les préoccupations des communautés et la capture du carbone.
Cette semaine, le Conseil pour la qualité de l'environnement (CEQ) de la Maison Blanche a publié de nouvelles orientations pour le développement d'un secteur de la gestion du carbone à part entière, dont le besoin est criant, comprenant à la fois les sources ponctuelles, le captage direct dans l'air (DAC) et le transport et le stockage du dioxyde de carbone. Il s'agit d'une excellente indication de la part de la Maison Blanche, qui montre qu'elle est prête à faire le travail nécessaire pour permettre un secteur de la gestion du carbone qui tienne compte non seulement des réductions d'émissions, mais aussi des impacts sur les communautés, les travailleurs et les économies locales.
S'appuyant sur son rapport de juin 2021, la directive du CEQ affirme que les technologies de gestion du carbone sont efficaces et prêtes à être déployées, et qu'elles sont nécessaires pour aider les États-Unis à atteindre leurs objectifs d'émissions nettes nulles décrits dans la contribution déterminée au niveau national. Au-delà des avantages directs de la réduction des émissions, le guide souligne également les avantages des technologies de gestion du carbone pour les communautés, les travailleurs et l'économie locale.
Elle déclare : "Le déploiement du CCUS (captage, utilisation et séquestration du carbone) peut et doit réduire les émissions d'autres types de pollution en plus de la pollution par le carbone, protéger les communautés contre les augmentations de la pollution cumulative, et maintenir et créer de bons emplois syndiqués dans tout le pays."
Le reste du rapport est consacré à détailler comment atteindre cet objectif de manière efficace, ordonnée et responsable. Les grands thèmes suivants apparaissent tout au long du document d'orientation :
- La nécessité d'un engagement communautaire, d'un engagement communautaire et encore d'un engagement communautaire tôt, souvent et toujours à chaque étape du processus de développement et de déploiement. Dans tous les coins et recoins du rapport, une forme de la phrase suivante est utilisée : "Les projets CCUS responsables devraient faire participer les communautés et les tribus au co-développement des projets et des approches ; protéger les communautés contre la pollution ; et intégrer des considérations de justice environnementale et d'équité, en particulier dans les communautés qui sont déjà exposées à de multiples sources de pollution." Il sera particulièrement crucial de fournir "des informations sur les impacts, les coûts et les avantages du CCUS avant la consultation des Tribus et l'engagement des parties prenantes."
- La nécessité d'une rationalisation et d'une coordination intra et inter-agences sur tous les aspects du développement et du déploiement du CCUS. Les recommandations du CEQ pour le développement de déclarations d'impact environnemental programmatique (PEIS) ainsi que les calendriers de performance recommandés pour les projets CCUS inter-agences et la coordination des permis de stockage souterrain et du choix de l'emplacement, de la surveillance et de la vérification sur les terres fédérales et autres terres sont essentiels pour réaliser le déploiement "efficace" et "ordonné" des technologies de gestion du carbone. En outre, le rapport recommande que le DOE, l'EPA, le DOT et la National Science Foundation travaillent ensemble sur le volet RDD&D du développement du CCUS.
- Le besoin de transparence dans la déclaration des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le CEQ reconnaît à juste titre qu'un élément clé du développement "responsable" des technologies de gestion du carbone est l'instauration de la confiance du public. Cela implique une amélioration des rapports dans le cadre du programme de déclaration des GES et une coordination nationale inter-agences pour la surveillance, la déclaration et la vérification du stockage souterrain. En outre, la transparence s'étend également aux analyses du cycle de vie des CED ainsi qu'à l'établissement de normes ou de certification pour les produits d'utilisation du carbone.
- La nécessité d'élaborer des protocoles de sécurité et des scénarios catastrophes. Le contrôle de la sécurité, la mise à jour des réglementations, les protocoles d'application et le risque financier sont autant d'éléments indispensables au bon développement de la technologie de capture du carbone.
- La nécessité de comprendre tous les impacts environnementaux de la technologie de gestion du carbone. Il s'agit notamment d'évaluer l'empreinte environnementale complète de l'équipement de capture du carbone : comment il affecte la qualité de l'air, le stockage souterrain, etc.
Les orientations du CEQ soulignent que l'administration actuelle comprend à quel point il est essentiel de déployer les technologies de gestion du carbone et de les déployer correctement, c'est-à-dire de manière efficace, ordonnée et responsable. Leur engagement à garantir des impacts communautaires positifs est nécessaire et louable, tout comme leur adhésion à la voie tracée par les plus grands modélisateurs climatiques du monde - qui affirment unanimement la nécessité d'une gestion du carbone à grande échelle pour éviter les pires impacts du changement climatique. En résumé, les agences de l'exécutif feraient bien de suivre les conseils qui leur sont donnés par le CEQ pour faire progresser la gestion du carbone.