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Drapeau national du Canada

Le Canada fait un grand pas en avant dans la réduction de la pollution par le méthane

25 mai 2017

Cette annonce est l'aboutissement d'années de travail visant à quantifier les émissions, à trouver des solutions économiques et à élaborer des politiques en collaboration avec l'industrie, les gouvernements provinciaux, les populations autochtones et la société civile. Le projet de règlement publié dans la "Gazette 1" officielle du Canada aidera le Canada à atteindre son objectif de réduction de 45 % de la pollution par le méthane provenant du pétrole et du gaz et à atteindre ses objectifs climatiques globaux, mais il doit être renforcé avant d'être finalisé.

Le secteur du pétrole et du gaz naturel est le plus grand émetteur industriel de méthane au Canada, le principal constituant du gaz naturel et le deuxième polluant climatique le plus important après le dioxyde de carbone. Le méthane est un puissant polluant qui modifie le climat et qui, livre pour livre, réchauffe le climat 36 fois plus que le dioxyde de carbone dans le siècle qui suit son émission. Sur une période plus courte de 20 ans, le méthane est 87 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.

Le projet de règlement canadien sur le méthane n'est qu'un autre signe de l'importance que le monde accorde à la réduction de ce puissant gaz à effet de serre. Le gouvernement fédéral américain, des États comme New York, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado et la Californie, ainsi que 20 autres pays* se sont également engagés à lutter contre la pollution par le méthane provenant du pétrole et du gaz. C'est une bonne nouvelle pour le climat, mais c'est aussi une bonne nouvelle pour la santé publique, les contribuables et l'économie.

Rien qu'en 2014, l'industrie pétrolière et gazière canadienne a laissé échapper, ventilé et brûlé à la torche des millions de dollars de gaz naturel dans l'atmosphère, soit suffisamment pour alimenter tous les foyers d'Edmonton et de Calgary réunis. Économiser l'énergie en exigeant des compagnies pétrolières et gazières qu'elles inspectent et réparent régulièrement les équipements qui fuient relève du simple bon sens. La réduction du méthane est également une bonne affaire, car elle favorise la création d'emplois bien rémunérés dans une industrie des services de gestion du méthane en pleine croissance.

Les projets de normes réduiront les émissions en exigeant des pratiques exemplaires telles que la détection et la réparation des fuites (LDAR), les complétions à émissions réduites (REC) et les réparations et mises à niveau des équipements pour les stations de compression, les réservoirs de pétrole et les systèmes pneumatiques, entre autres. Bien que tout cela constitue un énorme pas en avant, le Canada devrait renforcer un certain nombre de dispositions :

  • Tout d'abord, le seuil d'application des règles devrait être renforcé, de manière à réduire la pollution des installations pétrolières dont les émissions sont importantes ;
  • Deuxièmement, les ECCC devraient augmenter la fréquence des exigences du LDAR à quatre fois par an ;
  • Enfin, le calendrier de mise en œuvre, qui a été repoussé, devrait être accéléré pour que la première phase prenne effet en 2019, et non en 2020 comme c'est actuellement le cas.

Et bien sûr, l'un des éléments les plus importants sera la façon dont le gouvernement fédéral détermine ce qui est considéré comme un programme équivalent par les organismes de réglementation provinciaux qui seront chargés de la mise en œuvre. Le CCCE devra insister fortement sur l'"équivalence" avec les provinces pour s'assurer que les réductions envisagées soient réalisées.

Grâce à cette réglementation, le CCCE estime que les émissions de gaz à effet de serre seront réduites d'environ 20 mégatonnes par an, ce qui équivaut à retirer environ 5 millions de véhicules de tourisme de la circulation chaque année. Cela se traduira par une réduction des dommages climatiques de 13,4 milliards de dollars sur la durée du programme réglementaire (2018-2035). En outre, les réductions de méthane, de composés organiques volatils et d'autres polluants entraîneront d'importants avantages pour la santé. Cependant, à l'heure actuelle, le CCCE n'a pas effectué d'évaluation des réductions des cobénéfices pour la santé.

Alors que le Canada va de l'avant en matière de réduction du méthane, le Congrès et l'administration Trump ont été occupés à essayer de faire reculer les progrès réalisés par les États-Unis en matière de changement climatique et de santé publique ces dernières années. Mais le peuple américain a repoussé durement ces tentatives. Récemment, le Congrès américain a tenté de tuer la règle sur les déchets de méthane du Bureau of Land Management, mais le Sénat a voté contre cette mesure après que les électeurs de tout le pays aient fait pression sur leurs sénateurs pour qu'ils défendent des mesures de bon sens visant à réduire le gaspillage de gaz sur les terres fédérales. Comme l'ont clairement montré le vote du Sénat, et maintenant l'initiative canadienne sur le méthane, nous ne pouvons tout simplement pas faire marche arrière dans la lutte contre le changement climatique mondial.

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